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Jadis rêve, aujourd’hui Histoire

Jadis rêve, aujourd’hui Histoire

A l’invitation du Mémorial Acte, j’ai animé un atelier-conférence intitulé “Traces & Génèse, parcours d’un artiste”, le 16 février 2019. L’occasion de me replonger dans mes archives personnelles.

A l’invitation du Mémorial Acte, j’ai animé un atelier-conférence intitulé “Traces & Genèse, parcours d’un artiste”, le 16 février 2019.

La préparation de cette rencontre a été l’occasion pour moi de regarder ce qui, dans mon passé, m’a révélé à moi-même, quel genre d’artiste je suis, quel chemin je dois emprunter.

J’ai évidemment pensé à ma première nouvelle, écrite en 1994. C’est le premier moment ou j’ai utilisé une histoire pour transcender, sublimer un sentiment, une frustration. Je me suis rappelé alors de ce que Howard Philips Lovecraft m’a fait découvrir : la nouvelle fantastique.

J’ai également pensé à Pigments & Névralgies, que j’ai découvert une dizaine d’années plus tard. C’est la poésie de Damas qui m’a indiqué qu’il m’était possible à moi aussi d’en écrire.

Mais en fouillant mes archives, en discutant avec des amis de longue date, j’ai retrouvé des choses, des écrits qui participent de la genèse de l’auteur que je suis. Cependant, il s’agit là plus de comment ma pensée s’est élaborée.

Tao du Doin’, 29 mars 2002

Le Tao du Doin’ est une doctrine de l’action publiée sur le site de JennDoubout, à laquelle je m’astreins depuis lors. Cette voie m’est venu en réponse à l’un des auteurs sur le site, Kristòf Denise, qui nous exhortait, je crois, à nous garder de théoriser à l’excès, sans jamais ne rien mettre en pratique, à produire des injonctions impossible à mettre en oeuvre. Bien que l’argumentaire était hautement discutable — et donc discuté — il m’est apparu qu’il était urgent pour moi de me taire, si c’était pour parler de choses que je n’étais pas prêt moi-même à mettre en oeuvre.

Cap sur nous-mêmes, février 2007

Dans cet article publié dans les colonnes de JarryMag, je revenais sur la nature des changements que l’arrivée d’Internet provoquait pour l’entreprise. J’y indiquais déjà, aux chefs d’entreprise guadeloupéens, “vos produits sont susceptibles d’intéresser des guadeloupéens de l’autre coté de l’Atlantique, voire des personnes situées aux antipodes.” Aujourd’hui mon premier roman, écrit entièrement en créole guadeloupéen vient illustrer cette ambition. Dyablès a trouvé la faveur de lecteurs en Guadeloupe, mais aussi à Toulouse, à Lyon, également à Londres, à Berlin et au Koweit.

Mon nouveau rêve

En 1959, une jeune fille de 12 ans est devant sa télé en train de regarder un film de série B intitulé “The Devil Girl from Mars” (la martienne diabolique). Là, elle se dit “Décidément, je peux écrire une meilleure histoire que celle-là ! (…) En plus quelqu’un a été payé pour écrire cette histoire !“. Et cette jeune fille s’est mise à écrire.

J’ose espérer que Dyablès est plus intéressant aux yeux de quiconque que “The Devil Girl from Mars” ne l’était aux yeux de cette jeune fille. Mais je rêve quand même qu’une jeune personne, lisant Dyablès, se dise “moi aussi je peux écrire une histoire. Si l’histoire de TiMalo a pu intéresser tant de monde, ça vaut le coup que je raconte la mienne”.

Qui sait, cette jeune personne aura aussi une carrière époustouflante, comme cette jeune fille de 1959. Cette dernière s’appelait Octavia Butler, et elle est un pionniere de l’Afrofuturisme.

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